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A.R.

1 janvier 2021

Biographie

 

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Arthur Rimbaud à 17 ans. Poète français (Charleville 1854-Marseille 1891).

Adolescent rebelle, poète précoce et génial, Arthur Rimbaud est un phénomène de la littérature. Son abandon de la poésie à l’âge de vingt et un ans, puis sa disparition aux confins de l’Afrique et de l’Asie, ajoutent à l’attrait du personnage qu’il s’est créé et qui obsède l’époque moderne. Véritable « voyant » – suivant le terme qu’il a choisi – il exprime les vertiges de l’hallucination dans une langue audacieuse et pure, et apparaît comme un jalon essentiel entre romantisme et surréalisme.

FAMILLE

Père officier subalterne, mère d’origine paysanne. Les parents se séparent après la naissance de leur cinquième enfant. Arthur a un frère aîné (1853) et deux sœurs plus jeunes que lui (1858, 1860) – une troisième est morte à l’âge d’un mois (1857).

Un enfant difficile et brillant (1854-1871)

Arthur Rimbaud passe son enfance à Charleville, sous la surveillance d’une mère austère et exigeante. Il effectue de très bonnes études au collège de la ville, tout en se signalant par son goût de la révolte, notamment contre l’ordre social et la religion. L’attention de Georges Izambard, professeur de rhétorique, stimule ses premiers essais poétiques (« les Effarés », 1870 ; « le Dormeur du val », id.). Après plusieurs fugues, il renonce à se présenter au baccalauréat. Il aspire à se rendre à Paris pour assister aux suites de la guerre de 1870 et de la Commune, et débuter dans le milieu littéraire.

Les « Vilains bonshommes » (1871-1872)

Fort du contact qu’il a établi avec les poètes Théodore de Banville et Paul Verlaine, Rimbaud arrive dans la capitale (15 septembre 1871). Il y reçoit un accueil favorable et est admis au dîner des « Vilains Bonshommes », qui regroupe des écrivains et des artistes d’avant-garde. Sa maîtrise impressionne : avec le Bateau ivre (1871), le jeune poète semble déjà dominer l’esthétique de ses modèles. Toutefois sa personnalité provocante choque autour de lui. Il est finalement exclu du cercle et rentre provisoirement dans sa famille (printemps 1872).

Avec Paul Verlaine (1872-1873)

Revenu à Paris, Rimbaud part cette fois pour l’Angleterre puis la Belgique. Verlaine l’accompagne, avec lequel il a noué une liaison amoureuse. La vie vagabonde que mènent les deux hommes est riche d’impressions : Verlaine rassemble la matière de ses futures Romances sans paroles (1874), Rimbaud celle de ses Illuminations (1872-1875 ; publié en 1886). Mais des tensions apparaissent, jusqu’au drame du 10 juillet 1873 : à Bruxelles, Verlaine blesse son ami de deux coups de revolver.

Dernière saison poétique (1873-1875)

Dans la ferme familiale de Roche où il passe sa convalescence, Rimbaud rédige Une saison en enfer (1873), le seul de ses recueils qu’il fera publier. Puis il se rend de nouveau à Londres, et entreprend un voyage à Stuttgart pour apprendre l’allemand. C’est là qu’il revoit Verlaine – entre-temps sorti de prison – et lui remet le manuscrit des Illuminations qu’il vient d’achever (février 1875). En proie à des accès religieux, il gagne l’Italie, avant de rentrer une fois encore à Charleville.

Le trafiquant exotique (1875-1891)

Rimbaud se lance dans la carrière de soldat de l’armée hollandaise à Java (1876) puis dans celle d’employé de commerce à Aden (1880) et à Harar, en Abyssinie (à partir de 1881). L’existence qu’il mène, connue par la correspondance échangée avec sa famille, est hasardeuse. À partir de 1885, il se met à son compte dans un trafic d’armes qui semble prometteur. Une tumeur au genou l’oblige cependant à regagner l’Europe afin de s’y faire soigner : il meurt à Marseille quelques mois après y avoir débarqué.

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9 octobre 2019

L'ultime lettre de Rimbaud à sa soeur adjugée 405 000 €

Annoncée fin septembre, la vente de documents inédits de Paul Verlaine et d’Arthur Rimbaud a eu lieu ce 9 octobre, avec un véritable record. Une lettre autographe du poète carolomacérien à sa sœur est partie pour 405.000 €.

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Le courrier est daté du 10 juillet 1891. Et probablement est-ce l’un des derniers, et des plus émouvants témoignages que le poète, revenu d’Afrique, nous a légué. Ce testament déchirant contient des passages particulièrement tragiques dans lesquels son langage, si spécifique, ressurgit. Elle intervient d’ailleurs quelques mois avant son décès, le 10 novembre de la même année.

La résurrection du poète

Rimbaud illustre la lettre de trois dessins figurant sa jambe de bois, ses deux béquilles et un modèle de jambe artificielle. Il vient en effet d’être amputé à Marseille, à la suite d’une grave tumeur à la jambe droite, prémices du cancer qui l’emportera. 

Bien qu’il soit immobilisé à l’hôpital, son état ne s’améliore pas, et il est pris d’une amère et poignante nostalgie en repensant à sa vie d’autrefois :

Quel ennui, quelle fatigue, quelle tristesse en pensant à tous mes anciens voyages, et comme j’étais actif il y a seulement 5 mois ! Où sont les courses à travers monts, les cavalcades, les promenades, les déserts, les rivières et les mers ? Et à présent l’existence de cul-de-jatte !

Pourtant, Rimbaud veut vivre, car, « si stupide que soit son existence, l’homme s’y attache toujours. » Il confie même avoir décidé de rentrer en France pour se marier, ajoutant aussitôt, avec une métaphore étonnante qui rappelle les plus beaux passages d’Une saison en enfer : « Adieu mariage, adieu famille, adieu avenir ! Ma vie est passée, je ne suis plus qu’un tronçon immobile. »

Les vestiges d'une rencontre fulgurante

D’autres lettres plus anciennes ont été également mises en vente lors de cette session. Une lettre adressée à sa mère et à sa sœur, signée Rimbaud, datée du 23 mai 1891, est écrite comme un cri de détresse d’un homme seul et moribond. Elle fut rédigée à l’hôpital à Marseille où le poète devait mourir six mois plus tard. Cette lettre extrêmement tragique, presque funèbre, montrant Rimbaud désespéré, a été emportée à 175.000 € (lot 237, estimation : 60.000 à 80.000 €).

Une lettre particulièrement importante d’Arthur Rimbaud à sa famille du 10 septembre 1884 dans laquelle il demande des nouvelles de ses proches puis confesse sa difficile existence africaine, alors négociant à Aden. Cette magnifique lettre s’est vendue 125.000 € (lot 233, estimation : 60.000-80.000 €).

Ces documents émouvants sont parmi les lots phares de l’exceptionnelle bibliothèque R. et B. L., vendue par Sotheby’s, en association avec la maison d'enchères Binoche et Giquello. Ce septième volet proposait des éditions originales, certaines sur grand papier, d’autres avec envoi. Plusieurs d’entre elles sont dotées de magnifiques provenances littéraires ou sentimentales.

Cette vente sera suivie, en 2019, par un bel ensemble de manuscrits — lettres de peintres, de musiciens et d’écrivains – issu de la collection R. & B. L.

Et pour ceux qui, passionnés de Verlaine et Rimbaud, voudraient retrouver dans le romanesque absolu de cette relation, plongez vous dans la lecture d’Arthur et Paul, la déchirure, de René Guitton, qui vient de paraître chez Robert Laffont ( 9782221217955 - 19 € )

12 août 2019

Ci-gît Arthur Rimbaud, l’Homme aux semelles de vent

A Charleville-Mézières, la sépulture d’Arthur Rimbaud est toujours fréquentée par les admirateurs du poète.

Bernard Colin, gardien de la tombe d’Arthur Rimbaud, et Claire Lignereux, chargée des publics du musée Rimbaud, veillent sur la tombe du poète

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Le 16 août 2019 à 12h21

« Merci de me nourrir, d'abreuver ma soif, merci Arthur… » Bernard Colin commence à lire les quelques lignes d'une missive adressée à Arthur Rimbaud. Comme chaque jour, il vient de relever le courrier de la boîte à lettres dédiée à l'homme aux semelles de vent.

Installée à l'entrée du cimetière de l'avenue Boutet, à Charleville-Mézières, cette boîte « vintage » des PTT est entourée d'ailes en fer forgé. « On sent que ça vient du cœur, c'est un honneur pour moi de garder ces petits mots », commente le gardien du cimetière, avant de remettre un tour de clé dans la serrure.

Et cela fait 37 ans, que Bernard Colin veille sur la correspondance adressée à Arthur Rimbaud, mais aussi sur tous les objets laissés sur sa tombe, élevée depuis 1891. Installée dans le massif E, sa pierre tombale en marbre blanc est adossée à une stèle surmontée d'une croix. Le poète y est enterré avec sa mère, son grand-père et ses deux sœurs, Isabelle et Vitalie.

Baskets, flacons d'absinthe, dessins… sur la tombe

« J'ai retrouvé des paires de baskets accrochées à la grille du caveau familial, des flacons d'absinthe, des dessins, des maillots… ». Le plus insolite est sans doute le médiator de la guitare de Patti Smith, déposée par la star elle-même. Car la diva du rock voue un véritable culte au poète : elle a effectué de nombreux pèlerinages dans les Ardennes, et même acquis une ferme où le poète avait rédigé quelques poèmes, à Roche, un hameau situé à une quarantaine de kilomètres de Charleville.

 Portrait d’Arthur Rimbaud (1859 - 1891). Selva/Leemage  

Entassés dans des boîtes à chaussures, tous les objets recueillis dans le cimetière seront, sans doute, destinés à intégrer la collection documentaire du musée Rimbaud. Il faut dire que les rituels ont la vie dure, ici, à Charleville, et les réseaux sociaux ne cessent de les relayer.

« Les gens aiment bien déposer un petit objet personnel ou boire un petit coup à sa santé, ils s'assoient devant et déposent la bouteille vide sur sa tombe. Certains glissent même des petits mots dans les fentes de la pierre tombale ». Des Japonais, des Italiens, des Chinois, des Allemands, des Français… un millier de personnes s'y pressent chaque année. « Rimbaud est quelqu'un d'insaisissable, il a commencé à écrire un peu partout, à Londres, en Asie, à Bruxelles… Sa tombe, c'est un repère, les gens viennent ici en pèlerinage », souligne Claire Lignereux, chargée des publics du musée Rimbaud.

Les habitants se sont approprié du personnage

Carlo ne fait pas partie de ces adeptes du pèlerinage et se méfie du côté gourou. Planté devant la tombe du poète, il concède : « J'ai du mal à le dire, mais c'est vrai que je suis venu m'installer à Charleville à cause de ces fantômes d'écrivains. Rimbaud, c'est tout sauf un Dieu pour moi. C'est juste un gars qui a fait quelque chose d'exceptionnel et que je viens saluer. »

Pour les résidants de la ville, le lien avec Rimbaud est assez naturel, quotidien et à la fois fusionnel. « On ne peut pas le louper, les habitants se sont approprié le personnage. Les gens qui viennent de loin pour se recueillir ici au cimetière ont davantage une quête spirituelle. Pour certains, la force de sa poésie les aide à se construire, il y a quelque chose qui nous dépasse », reconnaît Claire Lignereux.

Bernard Colin, quant à lui, ne ressent pas de lien intime avec l'auteur d'« Une Saison en Enfer ». Il avoue même ne pas s'intéresser particulièrement à son œuvre. Et pourtant, bien des fans l'envient. Sa maison en pierre jaune de Dom-le-Mesnil, de style néogothique, est plantée là dans l'enceinte du cimetière Boutet. Et de la fenêtre de sa chambre, il peut avoir un œil sur la tombe d'Arthur. « Je m'endors à côté de lui chaque soir. Beaucoup me disent que j'ai de la chance et envient ma proximité », nous glisse, un sourire en coin, le gardien du « temple ».
Les meilleures adresses du Guide du routard à Charleville-Mézières

 

7 janvier 2019

Lettres à Banville 1870

 Lettre à Banville | Lettres à Izambard | Corrigé

 

Relisez les lettres de Rimbaud à Théodore de Banville et Georges Izambard écrites par Rimbaud au cours de l’année 1870. 

1) Les thèmes :     
   a) Quelles semblent être les préoccupations dominantes du jeune homme à ce moment de sa vie ?   
   b) Apercevez-vous des convergences thématiques entre ces lettres et les poèmes du recueil de Douai ?

2) L’art épistolaire : 
   a) Relevez les traits particuliers du ton et du style adoptés par Rimbaud ;  
   b) Quelles correspondances apercevez-vous entre l’écriture de ces lettres et celle des poèmes du Recueil de Douai ? Justifiez vos remarques par des références précises aux textes.  
   c) Quelles caractéristiques ont fait probablement de ces lettres, pour leurs destinataires, des lettres intéressantes à recevoir ?  

 

__________

 

Lettre à Théodore de Banville du 24 mai 1870  

 

Charleville (Ardennes), le 24 mai 187O.
A Monsieur Théodore de Banville.

Cher Maître,  

       Nous sommes aux mois d'amour ; j'ai dix-sept ans. L'âge des espérances et des chimères, comme on dit, - et voici que je me suis mis, enfant touché par le doigt de la Muse, - pardon si c'est banal, - à dire mes bonnes croyances, mes espérances, mes sensations, toutes ces choses des poètes - moi j'appelle cela du printemps.

      Que si je vous envoie quelques-uns de ces vers, - et cela en passant par Alph. Lemerre, le bon éditeur, - c'est que j'aime tous les poètes, tous les bons Parnassiens, - puisque le poète est un Parnassien, - épris de la beauté idéale ; c'est que j'aime en vous, bien naïvement, un descendant de Ronsard, un frère de nos maîtres de 1830, un vrai romantique, un vrai poète. Voilà pourquoi, - c'est bête, n'est-ce pas, mais enfin ?...

      Dans deux ans, dans un an peut-être, n'est-ce pas, je serai à Paris. - Anch'io, messieurs du journal, je serai Parnassien ! - Je ne sais ce que j'ai là... qui veut monter... - Je jure, cher maître, d'adorer toujours les deux déesses, Muse et Liberté.
      Ne faites pas trop la moue en lisant ces vers :
      …Vous me rendriez fou de joie et d'espérance, si vous vouliez, cher Maître, faire faire à la pièce Credo in unam une petite place entre les Parnassiens
      ... Je viendrais à la dernière série du Parnasse : cela ferait le Credo des poètes !... - Ambition ! ô Folle !  

                                                                            Arthur Rimbaud.  

 

************************************

Lettre à Georges Izambard du 25 Août 1870  

 

29, rue de l'Abbaye-des-Prés,
Douai (Nord).

             Très pressé.

                                                                               Charleville, 25 août 1870.



Monsieur,

            Vous êtes heureux, vous, de ne plus habiter Charleville !
            Ma ville natale est supérieurement idiote entre les petites villes de province. Sur cela, voyez-vous, je n'ai plus d'illusions. Parce qu'elle est à côté de Mézières, - une ville qu'on ne trouve pas, - parce qu'elle voit pérégriner dans ses rues deux ou trois cents de pioupious, cette benoîte population gesticule, prud'hommesquement spadassine, bien autrement que les assiégés de Metz et de Strasbourg ! C'est effrayant, les épiciers retraités qui revêtent l'uniforme ! C'est épatant comme ça a du chien, les notaires, les vitriers, les percepteurs, les menuisiers et tous les ventres, qui, chassepot au cœur, font du patrouillotisme aux portes de Mézières ; ma patrie se lève !... Moi j'aime mieux la voir assise : ne remuez pas les bottes ! c'est mon principe. 

           Je suis dépaysé, malade, furieux, bête, renversé ; j'espérais des bains de soleil, des promenades infinies, du repos, des voyages, des aventures, des bohémienneries enfin; j'espérais surtout des journaux, des livres... Rien ! Rien ! Le courrier n'envoie plus rien aux librairies ; Paris se moque de nous joliment : pas un seul livre nouveau ! c'est la mort ! Me voilà réduit, en fait de journaux, à l'honorable Courrier des Ardennes, - propriétaire, gérant, directeur, rédacteur en chef et rédacteur unique : A. Pouillard ! Ce journal résume les aspirations, les voeux et les opinions de la population : ainsi jugez ! c'est du propre !... On est exilé dans sa patrie !!!
          Heureusement, j'ai votre chambre : - Vous vous rappelez la permission que vous m'avez donnée. - J'ai emporté la moitié de vos livres ! J'ai pris Le Diable à Paris. Dites-moi un peu s'il y a jamais eu quelque chose de plus idiot que les dessins de Granville ? - J'ai Costal l'Indien, j'ai La Robe de Nessus, deux romans intéressants. Puis, que vous dire ?... J'ai lu tous vos livres, tous ; il y a trois jours, je suis descendu aux Épreuves, puis aux Glaneuses, - oui ! j'ai relu ce volume ! - puis ce fut tout !... Plus rien ; votre bibliothèque, ma dernière planche de salut, était épuisée !... Le Don Quichotte m'apparut ; hier, j'ai passé, deux heures durant, la revue des bois de Doré : maintenant, je n'ai plus rien !
         Je vous envoie ces vers ; lisez cela un matin, au soleil, comme je les ai faits : vous n'êtes plus professeur, maintenant, j'espère !...
         (…)
           J'ai les Fêtes galantes de Paul Verlaine, un joli in-12 écu. C'est fort bizarre, très drôle ; mais vraiment, c'est adorable. Parfois de fortes licences : ainsi,


                                     Et la tigresse épou - vantable d'Hyrcanie


est un vers de ce volume.
           Achetez, je vous le conseille, La Bonne Chanson, un petit volume de vers du même poëte : ça vient de paraître chez Lemerre ; je ne l'ai pas lu : rien n'arrive ici ; mais plusieurs journaux en disent beaucoup de bien.
           Au revoir, envoyez-moi une lettre de 25 pages - poste restante - et bien vite !

                                                                                             A. RIMBAUD.

P. S. - A bientôt, des révélations sur la vie que je vais mener après... les vacances.

 

__________


Charleville, le 2 novembre 1870.


Monsieur,

       - A vous seul ceci. –

        Je suis rentré à Charleville un jour après vous avoir quitté. Ma Mère m'a reçu, et je suis là... tout à fait oisif. Ma mère ne me mettrait en pension qu'en janvier 71.
Eh bien, j'ai tenu ma promesse.
       Je meurs, je me décompose dans la platitude, dans la mauvaiseté, dans la grisaille. Que voulez-vous, je m'entête affreusement à adorer la liberté libre, et... un tas de choses que "ça fait pitié", n'est-ce pas ? Je devais repartir aujourd'hui même ; je le pouvais : j'étais vêtu de neuf, j'aurais vendu ma montre, et vive la liberté ! -Donc je suis resté ! je suis resté ! - et je voudrai repartir encore bien des fois. - Allons, chapeau, capote, les deux poings dans les poches, et sortons. - Mais je resterai, je resterai. Je n'ai pas promis cela ! Mais je le ferai pour mériter votre affection : vous me l'avez dit. Je la mériterai.
       Le reconnaissance que je vous ai, je ne saurais pas vous l'exprimer aujourd'hui plus que l'autre jour. Je vous la prouverai ! Il s'agirait de faire quelque chose pour vous, que je mourrais pour le faire, - je vous en donne ma parole.
      J'ai encore un tas de choses à dire...



                                                             Ce "sans-cœur" de
                                                                                               A. RIMBAUD.


Guerre ; pas de siège de Mézières. Pour quand ? On n'en parle pas. J'ai fait votre commission à M. Deverrière, et, s'il faut faire plus, je le ferai. - Par-ci, par là, des francs-tirades. Abominable prurigo d'idiotisme, tel est l'esprit de la population. On en entend de belles, allez. C'est dissolvant !

 

* Ces deux lettres envoyées par Arthur à son professeur encadrent par leurs dates les fugues de l’été et de l’automne 1870. Elles reflètent les thèmes et le style d’écriture des poèmes du recueil de Douai.  

___________

 

CORRIGÉ DES QUESTIONS

 

 

1)Les thèmes :

 

a) Quelles semblent être les préoccupations dominantes du jeune homme à ce moment de sa vie ?

   

  • La poésie, la littérature :

Il exprime son désir d’être publié (Banville), son admiration pour les poètes (Banville), son goût pour les livres (Iz.25/08). On dirait que l’interruption de son approvisionnement en livres et journaux est ce qui lui coûte le plus dans la guerre (idem). Le 2/11, il exprime son admiration pour les audaces métriques de Verlaine (non-respect de la césure de l’alexandrin).

 

  • Le désir d’évasion :

Il affirme à plusieurs reprises son idéal de Liberté : « Je jure, cher maître, d'adorer toujours les deux déesses, Muse et Liberté » (Banville) ; « je m'entête affreusement à adorer la liberté libre » ; « et vive la liberté ! » (Iz.2/11). A Banville, il annonce son intention d’aller vivre à Paris d’ici deux ans (Rimbaud « le génie impatient » dont parle H.Mondor) ; dans la lettre du 25.08, il se plaint à Izambard que la guerre l’empêche de se promener dans la campagne : « j'espérais des bains de soleil, des promenades infinies, du repos, des voyages, des aventures, des bohémienneries enfin » ;  aussitôt rentré de sa deuxième fugue de l’été 70, il décrit au même Izambard son envie de repartir de Charleville : « Allons, chapeau, capote, les deux poings dans les poches, et sortons. » .

 

  • Le dégoût de Charleville :

La lettre du 25 Août est presque entièrement consacrée à ce thème. Sa « ville natale » lui paraît « supérieurement idiote entre les petites villes de province ». Il méprise le patriotisme manifesté par les habitants de Charleville pendant la guerre, qui lui paraît artificiel (« gesticule ») et vaniteux (« ce que ça a du chien »), il déplore la pauvreté intellectuelle de la presse locale (« rédacteur en chef et rédacteur unique : A.Pouillard … ») . Cet ennui de la vie provinciale se retrouve dans la lettre du 2/11 : « Je meurs, je me décompose dans la platitude, dans la mauvaiseté, dans la grisaille ».

 

  • La guerre :

Les deux lettres à Izambard évoquent le climat créé par la guerre de 1870. On sent chez Rimbaud un certain anti-militarisme qui se manifeste par les railleries à l’égard du « patrouillotisme » de la population ardennaise (lettre du 25/08), qu’il désigne encore très péjorativement dans la lettre de Novembre : « Abominable prurigo d'idiotisme, tel est l'esprit de la population ». Mais le pacifisme semble plus net encore lorsqu’il s’écrie : « Ne remuez pas les bottes ! c’est mon principe. »

 

 

b) Apercevez-vous des convergences thématiques entre ces lettres et les poèmes du recueil de Douai ?

 

Nombreux sont les points de convergence avec l’inspiration des poèmes de 1870 : le désir d’évasion y est omniprésent (Sensation, Ma bohème, Rêvé pour l’hiver, …) ; la guerre est commentée dans Le mal, Le dormeur du val, Rages de Césars … ; le mépris des bourgeois et la haine de Charleville inspire A la musique.

 

 

2)L’art épistolaire :

 

a) Relevez les traits particuliers du ton et du style adoptés par Rimbaud :

Sur le plan du ton, on remarque la prédominance d’un humour grinçant, sarcastique, plein d’une révolte à peine contenue. Rimbaud a l’esprit critique toujours en alerte : contre les bourgeois de Charleville, contre ses proches. Il semble bien qu'il vise sa mère quand il écrit dans sa lettre du 2/11 : « Que voulez-vous, je m'entête affreusement à adorer la liberté libre, et... un tas de choses que "ça fait pitié", n'est-ce pas ? » ; «ça fait pitié » est probablement une expression habituelle de sa mère quand elle se plaint du comportement d’Arthur. Quant à l'expression citée entre guillemets en guise de signature : « ce « sans-cœur » de A.RIMBAUD », elle vise Izambard comme celui-ci l'indique lui-même dans une lettre de 1929, que cite Jean-Jacques Lefrère dans sa biographie de Rimbaud p.201, note 24 : Izambard lui aurait reproché sa sévérité pour sa mère en lui disant qu'il manquait de cœur. Dans sa lettre du 25 Août, il n'est pas très tendre non plus avec Demeny dont il semble mettre bien bas le recueil "Les Glaneuses" : « je suis descendu aux Épreuves (c'est un recueil de Sully Prudhomme, 1866), puis aux Glaneuses ». Il ironise enfin sur son propre compte dans la lettre à Banville : « tant pis si c’est banal », « bien naïvement », « c’est bête n’est-ce pas » …

Parfois le ton se fait aussi pathétique, suppliant (Banville, Iz.25/08), enthousiaste (idem), ou chaleureux : « Il s'agirait de faire quelque chose pour vous, que je mourrais pour le faire, - je vous en donne ma parole. »  (2/11).

Ce contraste de bon cœur et d’agressivité décrit assez bien l’état d’âme du jeune homme.

Sur le plan du style on remarque surtout la recherche d’un rythme dru, syncopé, rapide : les phrases brèves, elliptiques (Allons, chapeau, capote, les deux poings dans les poches, et sortons.), entrecoupées de tirets, points d’exclamation, points de suspension. Il s’agit de donner une impression d’énergie, de vitalité juvénile, de liberté et aussi d’intelligence : un esprit vif, qui vole d’une idée à une autre, qui se fait comprendre à demi-mot.

Notons encore le goût de R. pour la création verbale : patrouillotisme (mot-valise), mauvaiseté, idiotisme, prudhommesquement spadassine, bohémienneries, francs-tirades (dérivations incorrectes mais jugées pittoresques à partir de mots existants) ; pour les figures de style : « tous les ventres » (synecdoque) ; les métaphores : « ma patrie se lève !... Moi j'aime mieux la voir assise : ne remuez pas les bottes ! c'est mon principe » ; « prurigo d’idiotisme » ; les expressions populaires ou incorrectes : « liberté libre », « un tas de choses que ça fait pitié », « c’est épatant »,

 

b) Quelles correspondances apercevez-vous entre l’écriture de ces lettres et celle des poèmes du Recueil de Douai ? Justifiez vos remarques par des références précises aux textes.

 

L’alternance du ton sarcastique et de la plainte est aussi une caractéristique des poèmes.

Ton sarcastique, révolte : A la musique, le Mal, Rages de Césars …

Plainte, lyrisme : Ophélie, Soleil et Chair…

Mélange des deux tons : la plupart des poèmes évoquant les filles

 

Le rythme saccadé est fréquent : Ma Bohème, Au cabaret-vert, A la musique, … il cherche à provoquer une impression de fantaisie, de liberté.

 

c) Quelles caractéristiques ont fait probablement de ces lettres, pour leurs destinataires, des lettres intéressantes à recevoir ?

 

Le ton personnel, le ton de la confidence employé avec Izambard.

La variété des sujets abordés.

L’originalité de l’écriture.

L’humour.

6 janvier 2019

Lettres

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4 janvier 2016

Nouveau portrait d'Arthur Rimbaud : (selon Franck Ferrand in Paris Match)

« Quand l’ombre bave au bois comme un mufle de vache » : A.Rimbaud.

Sans doute est-ce pour achever en beauté 2015 (putain d’année !), que Franck Ferrand nous livre, sur le site de Paris-Match, le 26 décembre, une « version du pauvre » de l’éternelle historiette du portrait retrouvé du maudit poète. 

Malheureusement, n’est pas Jean-Jacques Lefrère qui veut !

 

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En effet, devant le portrait ici présenté, l’on ne sait d’abord s’il faut rire ou pleurer, ou bien plus utilement conseiller au découvreur - et à son thuriféraire - d’aller consulter de toute urgence un ophtalmo (début de DMLA ?).  

Même si Lefrère s’est en définitive tout autant trompé, du moins son « Rimbaud » d’Aden offrait-il une certaine ressemblance avec le poète, un visage à peu près acceptable pour défendre sa thèse.

Or point de tout cela, ici ! Cet homme ressemble en effet plus à mon trisaïeul (Antoine Rambaud - dit Circetaud ), photographe à ses heures, qu’à Arthur Rimbaud, poète aux siennes.

 « Quel regard ! » : s’exclame Franck Ferrand, d’évidence encore tout émerveillé des agapes de son réveillon. Pour cette (seule) raison, nous lui pardonnerons, volontiers, cette faute de goût et ce faux-pas. Petit détail, notons que la personne exhibant à l’image la photocarte a préféré enfiler des gants afin de ne laisser aucune empreinte compromettante ! Comme nous la comprenons !

Les personnes ayant quelque peu suivi l’histoire du soi-disant portrait de Rimbaud à Aden, retrouveront ici, traits pour traits, les inévitables travers, biais de présentation et autres amalgames qui, à l’époque, parsemaient les articles (foutrement plus copieux) de Jean-Jacques Lefrère et de Jacques Desse. On peut même parler de véritable copié-collé, tant pour le fond que sur la forme. Pastiche ?

Comme un petit quelque chose de « déjà-vu ».

Qu’écrivaient donc, en 2010, les libraires Desse et Caussé, à propos de leur photo d’Aden ? Quel élément de pure subjectivité présentaient-ils comme facteur déclenchant de leur réflexion : le fameux regard déjà-vu ! « L’intensité de son expression, ce regard sans aménité nous rappelle quelqu’un »Même formulation dans l’article de Ferrand : « Ce regard, Carlos est à peu près certain de l’avoir déjà vu. Mais où? ».

Ah, ce regard unique … (et, petit plus ici, le nœud de cravate idem).

Ferrand poursuit alors sur la veine « pierre-bellemaresque » qui fait son succès radiophonique : « Regard étrange. A la fois profond et absent. Vague et pénétrant. Le regard lointain d’un visionnaire, ou bien d’un voyageur…Soudain, le cœur de Carlos se met à battre à tout rompre (mince, il va aussi falloir consulter le cardiologue). Et si ce regard singulier, envoûtant, ce regard qui le hante depuis des jours maintenant était celui del’homme aux semelles de vent  ?». C’est beau comme du Verlaine !

Dans un style (aisément) moins grandiloquent, Lefrère évoquait déjà : «  celui qui est assis sur la droite (…) attire l’attention, tant par la singularité de son attitude que par l’intensité de son expression » et qualifiait déjà ce regard d’absent. Etc…

Quelle dose de naïveté faut-il donc garder pour croire qu’à toute heure, en toute circonstance, un poète se doit de présenter, au monde, un infrangible et inoubliable regard de poète ?

Nous passerons – sans nous y arrêter plus que cela ne mérite (lire tous les articles précédents sur ce blog, car là également le copié-collé suffit) – sur les inévitables pseudo recherches, expertises à la « mords-moi le nœud » et autres billevesées à deux balles étayant l’argumentation (?) développée (?) par Carlos Leresche et reprise en bloc (de foie gras ?) par Franck Ferrand : les inévitables portraits superposés, les experts en tout et en rien : spécialistes de Greuze, Dame Cartier-Bresson de la maison de la photographie, Bertillon et son gendarme assermenté, sans oublier le dorénavant incontournable expert en analyse biométrique et anthropomorphique (Brice Poreau - et son e-pied à coulisse – sauvé des eaux ?)

Dépassons à présent le bla-bla, les écrans de faux savoirs et de vraie fumée de ces articles d’un jour, aussitôt lus, aussitôt repris – sans vérification - par les confrères (ici, Le Figaro qui n’en est pas à son galop d’essai et, avec un peu plus de circonspection,Télérama ) et tout aussi vite jetés. Venons-en à l’essentiel ! Arthur Rimbaud peut-il ou non être dans l’album de photos de Liane de Pougy ?

Voilà, en effet, la vraie question, la seule question, celle qui, une fois résolue, nous fera prendre en considération – ou non – l’hypothèse défendue par Franck Ferrand (journaliste spécialiste d’histoire), celle qui tant fait bondir le cœur de Carlos Leresche. L’auteur de l’article reconnaît, en effet, que 2 initiales (AR) constituent tout de même un indice un peu faible - quoique « bienvenu » (excellente private joke !) - pour identifier le poète « à la culotte au large trou et aux élastiques contre son cœur ».

Or là, il n’est nul besoin d’être spécialiste du maudit poète ou de la grande horizontale pour comprendre l’impossibilité d’une quelconque rencontre de Rimbaud et de l’hétaïre. Quelques dates de leurs biographies respectives suffisent en effet pour balayer, d’un revers ganté de blanc et de main, cette hypothèse.

Alors, comment - sinon sous l’influence mal dissipée de tenaces petites bulles champenoises-  avez vous pu, Monsieur Ferrand, laisser échapper ces quelques lignes : «  On ignore comment il aurait rencontré Liane qui, à 22ans, a déjà tous les hommes à ses pieds. Lors de quel départ, de quel retour, de quel transit parisien, il conviendrait de le situer ».

N’était-ce donc pas précisément de ce côté qu’il aurait fallu commencer la recherche ? Que de mots perdus !

Je serai concis.

Arthur Rimbaud quitte la France, en 1879, pour Chypre, Aden puis l’Abyssinie. Or, en 1879, Liane de Pougy (de son nom de paix, Anne-Marie Chassaigne) a 10 ans ! Oui : 2 fois 5 ! Vous conviendrez qu'il y a donc peu de chance que la pitchoune - même plus éveillée que la moyenne - possède alors une photo d’Arthur (parfait inconnu), au chaud, dans son livre de messe.

Et Rimbaud ne remettra les pieds (surtout le gauche), en métropole, qu’en mai 1891. Il n’y a en effet, Monsieur Ferrand, ni allers, ni retours, ni transits d’Arthur R., en France, entre 1879 et 1891. Tout biographe du poète (de ce monde ou de l’autre) vous le confirmera aisément.

Certes, en 1891, Anne-Marie (qui a 22 ans) devient Liane de Pougy, la coqueluche de la plaine Monceau et du Bois, mais cette année-la, bêtement, Rimbaud (toujours inconnu du grand comme du demi-monde) sera trop occupé à mourir pour se soucier d’autre chose. A sa décharge, il n’avait jamais eu, sa vie durant, un excellent sens des priorités, ni su au demeurant rouler dans la bonne ornière.

Sans doute, est-ce pour cela qu’il n’a jamais pu devenir journaliste (à canular ou non).

 Source : selon l'excellent article de Circeto (Rimbaud était un Autre).

25 août 2008

Titanic

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24 août 1998

Eclipse totale (1995)

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11 mai 1998

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14 février 1998

14.02.22

 

https://www.divitarot.com/fr/


Une personne (un peu plus jeune que toi) recherche ton amour. C’est une personne que tu as connue dans le passé, mais que tu as perdue de vue au fil du temps. Il/elle va réapparaître dans ta vie. Dans le passé, il/elle a déjà cherché à te séduire, mais il/elle n’a pas réussi (concrètement ou durablement). À ce moment, il est possible que tu ne l’aies même pas remarqué, car sa démarche était timide, floue ou peu convaincante. Il/elle va donc à nouveau tenter sa chance avec toi, mais cette fois-ci d’une manière beaucoup plus audacieuse. Cette personne est affligée par une blessure de l’âme (psychologique ou affective). Il/elle cherche probablement à se reprendre en main suite à une déception amoureuse qui s’est terminée récemment. Cependant, sur les plans professionnel et financier, cette personne a clairement réussi. Il/elle a une vie très active et tout va bien. D’ailleurs, il/elle se prépare présentement à demander (signer ou obtenir) un prêt, une hypothèque ou un contrat d’affaires.

Un cadeau ou un avantage te sera offert par une personne (h/f) qui t’est pratiquement inconnue, mais qui aspire à tisser des liens sincères et privilégiés avec toi. Cette personne t’a remarqué(e) récemment et il/elle t’observe étroitement depuis ce temps. Il/elle a développé (ou est en train de développer) des sentiments amoureux pour toi. Il semble être question d’une personne d’un rang hiérarchique supérieur au tien dans ton lieu de travail (ou relié à ton travail). Tu as des contacts fréquents avec lui/elle. Une solide camaraderie est en train de s’établir entre vous deux. Cette personne a un passe-temps qui est lié à un talent artistique exceptionnel. Il/elle va de surcroît essayer de t’initier à son passe-temps. D’ailleurs, il est évident que cette personne signera un jour un contrat en rapport avec cet extraordinaire talent. De plus, ce contrat sera une offre financière très lucrative. Entretemps, il est surtout question de toi. Cette personne est instinctivement attirée vers toi, car tu as quelque chose de non perceptible dans ta personnalité qui agit sur lui/elle et qui l’incite presque impulsivement à avoir des interactions plus privées avec toi. Tu auras bientôt une conversation très franche avec lui/elle et tu seras de toute évidence assez troublé(e) par son honnêteté concernant son attirance pour toi.

 

Un événement formidable sur le plan affectif est à venir bientôt. Un rêve amoureux exceptionnel se réalisera. Tu vivras un grand moment de béatitude suite à la décision que prendra sous peu la personne que tu aimes. Ce sera un passage marquant de ta vie. Cette personne t’apportera le bonheur, l’harmonie conjugale et un grand équilibre de vie. Splendeur, fertilité et merveilles te sont réservés!
Une personne t’aime. Tu le/la connais déjà, mais tu n’es présentement pas en mesure d’avoir la certitude qu’il s’agit bien de la personne que tu soupçonnes. Néanmoins, il s’agit bien de quelqu’un que tu apprécies et qui ne te laisse pas indifférent(e). Ses futures initiatives sont assez difficiles à prédire, ce qui indique que tu ne dois pas t’attendre à un changement majeur dans son comportement à court terme. Il est donc probablement question d’une personne hésitante (gêne, timidité, contrainte, insécurité?). Toutefois, si tu portes attention à certains gestes significatifs, tu réussiras sans doute à découvrir qui c’est. Tu n’as pas à poser de question, mais seulement à te montrer réceptif/réceptive.
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